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Une nouvelle technique de production de nanofibres grâce à la force centrifuge

Les chercheurs du centre coréen KAIST ont mis au point une nouvelle technique de production de nanofibres basée sur une «filière centrifuge multispinning » qui ouvrira selon eux la possibilité d’une production de masse sûre et rentable de nanofibres polymères haute performance. 

Cette nouvelle technique, qui a montré un taux de production de nanofibres par heure jusqu’à 300 fois plus élevé que celui de la méthode d’électrofilage (electrospinning) conventionnelle, a de nombreuses applications potentielles, notamment le développement de filtres de masques faciaux pour la protection contre les coronavirus.

L’électrofilage est un processus couramment utilisé pour préparer des nanofibres de polymère fines et uniformes, mais il présente plusieurs inconvénients: il nécessite un champ électrique à haute tension et une cible électriquement conductrice, ce qui empêche la production de masse sûre et rentable de nanofibres de polymère.

En réponse à cette lacune, le «filage centrifuge» qui utilise la force centrifuge au lieu de la haute tension pour produire des nanofibres de polymère est suggéré comme une alternative plus sûre et plus rentable à l’électrofilage. L’évolutivité facile est un autre avantage, car cette technologie ne nécessite qu’une filière rotative et un collecteur.

Cependant, étant donné que la technologie de filage basée sur la force centrifuge existante n’utilise qu’une seule filière rotative, la productivité est limitée . Inspirée par ces limites,  le KAIST a développé une filière centrifuge multispinning avec une productibilité de masse, en sectionnant une filière rotative en trois sous-disques.

En intégrant les nanofibres de polymère produites en masse sous la forme d’un filtre de masque, les chercheurs ont pu fabriquer des masques faciaux qui ont des performances de filtration comparables avec les masques faciaux KF80 et KF94 actuellement disponibles sur le marché coréen, approuvés pour filtrer respectivement au moins 80% et 94% des particules nocives.

Source: https://news.kaist.ac.kr-12/04/21