Au cours des dernières années, l’invisibilité est devenue un domaine de recherche de plus en plus intéressant en raison des progrès de l’ingénierie des matériaux. Des chercheurs de l’Université d’Estrémadure ont démontré l’invisibilité électromagnétique d’objets en utilisant une technique alternative, basée sur le camouflage de charges.
Ce travail de recherche de l’UEx a exploré les propriétés électromagnétiques de matériaux spécifiques qui peuvent rendre certains objets invisibles lorsqu’ils sont introduits à l’intérieur, à la manière de charges. Normalement, on utilise des matériaux artificiels appelés métamatériaux ou des matériaux à forte constante diélectrique ou magnétique.
Cette idée d’atteindre l’invisibilité en utilisant des matériaux de remplissage au lieu de couches externes a été inspirée par le projet de dernière année d’Alberto Serna et de Luis Molina, étudiants de premier cycle en télécommunications à l’UEx. Serna précise que “la plupart des techniques avec lesquelles les capes d’invisibilité sont développées exploitent les propriétés extraordinaires de certains matériaux pour que la lumière contourne l’objet à rendre invisible“. Néanmoins, ce modèle ne peut pas être implémenté à l’aide de charges, car l’objet est exposé à la lumière et donc contraint d’interagir avec elle. “Nous avons utilisé une technique différente, le masquage plasmonique, qui rend conjointement l’objet et le matériau de remplissage invisibles”, explique Serna d’Italie, où il effectue actuellement un séjour de recherche.
De cette manière, le procédé permet d’obtenir une invisibilité de l’intérieur d’un objet sans utiliser de dispositif externe. De plus, l’invisibilité à l’aide de charges permet à l’objet d’interagir avec son environnement sans être gêné par le masquage externe. La technique est valable pour des objets de petite taille et les largeurs de bande obtenues sont encore étroites, mais les enquêteurs estiment que les améliorations à apporter sont prometteuses.
Les chercheurs suggèrent des applications allant des matériaux non solides aux communications et à la bio-ingénierie.
Source: https://www.unex.es/ – 26/11/18