Coordonné par l’Université de Bath, le consortium en question, subventionné par le Medical Research Council, comprend la Fondation de Recherche Blond McIndoe, Paul Hartmann AG, la Queen Victoria Hospital NHS Foundation Trust, l’Université de Brighton, et la University Hospitals Bristol NHS Foundation Trust.
Leur collaboration, initiée en 2015, a permis de mettre au point un nouveau pansement intelligent qui renferme des nanocapsules de colorant jaune. Lorsque le pansement est contaminé par des bactéries pathogènes telles que la Staphylococcus aureus et la Pseudomonas aeruginosa, les toxines secrétées par ces bactéries vont dégrader l’enveloppe des nanocapsules, et ainsi libérer les molécules colorantes. Ce type de pansement indicateur s’adresse tout particulièrement aux brûlures (risque mortel du syndrome de choc toxique) étant donné qu’il est difficile de diagnostiquer précisément la contamination d’une brûlure de par ses symptômes qui peuvent aisément être confondus avec d’autres pathologies moins graves, comme par exemple un simple mal de gorge.
Selon les chercheurs, l’usage de ce pansement serait également intéressant du fait qu’il permettrait d’éviter l’emploi d’antibiotiques lorsque cela n’est pas nécessaire, mais aussi d’enlever le pansement pour voir comment évolue la blessure. L’article fait état de tests cliniques menés au sein de l’Hôpital Queen Victoria. Si ces essais s’avèrent concluants, la fabrication de tels pansements pourrait démarrer dès 2018.
Ce concept, qui résulte notamment des conclusion du projet de recherche européen Bacteriosafe conduit entre 2010 et 2014, pourrait être élargi à la surveillance de plaies aiguës et chroniques.
Source: bath.ac.uk – 03/2017