Une nouvelle matière a été lancée par la marque américaine Patagonia, qui associe le micro-polyester et la laine recyclée de la région de Prato en Italie, et baptisée «woolyester» . La décision d’utiliser de la laine recyclée découle de la décision de Patagonia de mettre un terme à l’utilisation de la laine vierge en 2015 pour des raisons de bien-être animal et de gestion des terres. L’entreprise a depuis développé sa propre norme pour la laine Patagonia qui va au-delà des exigences du standard Responsible Wool.
« La laine vierge n’étant pas disponible et les projets de fabrication d’une toison de fibres naturelles étant déjà en cours, notre équipe des matériaux avait besoin d’une solution de rechange. Nous nous sommes donc tournés vers la laine recyclée », a déclaré Patagonia. Nous avons commencé dans la région de Prato en Italie, où nos partenaires, la famille Calamai, recyclent la laine depuis près de 150 ans. Deux jeunes frères ont ouvert l’installation de Calamai en 1878 (bien avant la naissance du mouvement environnemental moderne) dans le but de répondre à la demande croissante de textiles abordables. Aujourd’hui, la quatrième génération de la famille est motivée par l’écologie et non par l’économie. Grâce en grande partie à leur processus de recyclage, la production de Woolyester Fleece utilise 23% moins d’eau que ses homologues synthétiques et émet 37% moins de carbone”.
Le recyclage de la laine élimine aussi les vêtements des décharges. La famille Calamai recueille des chandails, des couvertures et des restes de tissus indésirables dans le monde entier, puis les envoie à Prato, où ils sont triés, déchiquetés et empaquetés dans des balles monochromatiques imposantes.
A elle seule, la gamme 2018 de Woolyester détournera environ 60 000 livres de vêtements des sites d’enfouissement.
La polaire «woolyester» élimine également le besoin de colorant. Selon Patagonia: « Une autre grande raison pour laquelle nous aimons la laine recyclée est qu’elle élimine le besoin de colorant, ainsi que les produits chimiques toxiques et les consommations d’eau qui l’accompagnent souvent. Les experts en couleur de Calamai peuvent créer presque toutes les teintes sans jamais ouvrir une bouteille de pigment. Ils extraient une variété de couleurs du spectre des balles de fibres, puis les font passer par un processus de mélange mécanique rigoureux pour obtenir une nuance entièrement nouvelle. ”
Source: https://www.patagonia.com/ – 26/09/18