Enfant, à votre poignet, il y avait les bracelets confectionnés maladroitement avec les animateurs du club, en grosses perles de bois mal assorties. Adolescent, ils ont été remplacés par des bracelets brésiliens, achetés sur les marchés des vacances ou fabriqués pendant le trajet de retour. Aujourd’hui, on y trouve une ribambelle de rubans noués ou scellés, attestant de votre qualité de vacancier ou de festivalier. Et à bien y regarder, ces derniers sont devenus un véritable phénomène.
Des bracelets qui servent à tout
On croyait qu’adultes on saurait se contenter de “vrais” bijoux et laisser ces breloques crasseuses à nos lointains souvenirs. Erreur. On les trouve partout. Quelques brasses à la piscine municipale ? Vous n’irez pas plus loin que le vestiaire sans votre Sésame. Une soirée ? Si votre target porte un bracelet noir, laissez tomber, si elle en porte un vert, foncez ! En vacances ? La couleur portée à votre poignet peut vous donner bien des accès. A la parfumerie ? Profitez-donc de cette nouvelle fragrance imbibée sur un ruban noué autour du bras.
Des propriétés de plus en plus poussées
Qu’ils soient simplement en textile de couleur, imprimés, ou même pucés, les bracelets sont partout. Et pour cause. Ils ont l’avantage de constituer un véritable signe distinctif permettant au staff d’un festival ou d’un établissement de repérer instantanément un intrus ou un VIP, des droits ou interdits particuliers propre à celui équipé de sa menotte colorée. Certains modèles vont même plus loin puisqu’il sont équipés de puces permettant de remplacer badges et clefs, voire même, les porte-monnaie. Que de simplicité !
Bien plus que des bracelets
Mais ce n’est pas tout, en plus de leur faible coût, ces bracelets ont un véritable impact marketing. Qu’ils aient été attribués au cours d’un voyage, d’une activité ou d’une sortie, qu’ils aient été achetés pour revendiquer un soutien ou un message, ces bijoux de fortune ont bien plus qu’un aspect pratique. Facilement identifiables, ils génèrent un sentiment d’appartenance, ce qui au-delà du bien-être social que cela procure, facilite le contact en dehors de l’établissement ou de l’événement où ils ont été distribués. Et puis, là où on aurait pu penser que les gens auraient été pressés de s’en débarrasser, on s’aperçoit qu’ils préfèrent les garder, en souvenir. Un signe de bon augure pour les réservations de l’année suivante. Ceci d’autant plus que s’ils sont imprimés, ils deviennent une véritable publicité. Bien pensé.
Août 2018.