Un an après son dernier tour de financement, le producteur de colorants biotechnologiques PILI a réalisé d’importantes avancées technologiques conduisant à la clôture d’une nouvelle levée de fonds de 3,6 millions d’euros (4 millions de dollars) afin d’accélérer le développement de son portefeuille de produits. Ce montant comprend un financement en capital d’Elaia (via son fonds PSL Innovation Fund) et de SOSV, d’investisseurs privés et de business angels. BPI France contribue également au financement des développements PILI.
PILI est la société la plus avancée dans la production de colorants et de pigments biotechnologiques utilisant une technologie enzymatique propriétaire. Ce financement permet à la jeune entreprise de renforcer son avance technologique, ses procédés de fermentation et de chimie verte, afin de produire des colorants et des pigments bio-sourcés de haute performance. Ces produits réduiront considérablement l’impact environnemental de la chimie textile en réduisant l’utilisation d’eau et d’énergie et en éliminant les produits chimiques toxiques et les ressources fossiles utilisés dans la production actuelle de colorants qui représentent, rien que pour le secteur textile, un marché annuel mondial de 8 milliards d’euros.
La biotechnologie est la seule alternative viable à la pétrochimie pour une industrie propre et circulaire.
L’industrie textile – grand consommateur de produits chimiques dérivés de ressources fossiles – s’intéresse de plus en plus au secteur des biotechnologies, dont les récents progrès de la biologie synthétique ont renforcé sa capacité à fournir des solutions propres et compétitives. Dans ce contexte, la technologie PILI a suscité de nombreuses demandes de collaboration émanant de marques, de manufacturiers textiles et d’entreprises de chimie. Les molécules d’origine naturelle, utilisées depuis des siècles, ont été largement remplacées depuis le milieu du XIXème siècle par des produits pétro-sourcés plus performants mais qui s’avèrent aujourd’hui trop coûteux pour la planète. Demain, la fermentation microbienne permettra à l’industrie de renouer avec la production de couleurs durables sans perte de performance ni augmentation des coûts de teinture. Bien que l’industrie textile soit au cœur des développements de PILI, d’autres secteurs tels que les plastiques, les revêtements ou les encres bénéficieront également de la technologie PILI dans un avenir proche.
“Ce nouveau chapitre de financement nous apporte la crédibilité et les moyens d’amener sur le marché la technologie PILI, désormais développée par une équipe de 15 personnes, biologistes et chimistes travaillant main dans la main pour l’avènement d’une industrie circulaire. Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir Elaia et Franck Lescure, investisseurs reconnus dans les secteurs du Digital, de la deeptech et des Biotechnologies.” déclare Jérémie Blache, Président et cofondateur de PILI. “La diversité de l’actionnariat PILI démontre plus que jamais la pertinence de l’offre PILI, d’un point de vue consommateur comme industriel. Nous sommes convaincus que cette biotechnologie permettra la production de composés compétitifs dans un futur proche tout en réduisant drastiquement l’utilisation d’intrants polluants et fossiles.”
“PILI symbolise une nouvelle ère des biotechnologies industrielles où endiguer les dangers de la chimie traditionnelle ne constitue plus le seul objectif. PILI développe des composés qui passeront avec succès les tests de performance de l’industrie, seront produits à des coûts compétitifs et à des volumes correspondant aux besoins du marché. De surcroît, il s’agit de produits bio-sourcés affinés par chimie verte, évitant ainsi les impacts négatifs actuels de cette industrie. Cela pourrait représenter le futur de la Chimie “, ajoute Franck Lescure, Partner chez Elaia.
” Chez SOSV, nous sommes si fiers de PILI, qui résout l’un des grands défis cachés de notre époque en créant des couleurs aussi respectueuses de la planète qu’elles sont resplendissantes !” Bill Liao, General Partner chez SOSV.
Source: communiqué de presse – 13/06/19