Les panneaux de mousse traditionnels d’une planche de surf sont généralement logés dans de la résine et de la fibre de verre. Mais la fibre de verre peut être nocive pour les travailleurs et n’est pas facilement recyclable. Le panneau WoolLight du néozélandais Paul Barron présente une avancée technologique qui pourrait modifier la conception des autres produits, des yachts aux voitures.
Vivant dans un pays comptant six fois plus de moutons que d’habitants, Barron connaissait bien les avantages de la laine: recyclable et biodégradable, sa fabrication nécessite peu d’énergie. Mais la laine absorbe également l’eau et est poreuse et fragile lorsqu’elle est tissée. Pour affiner son idée, Barron s’est associé à la société néo-zélandaise Merino, une organisation qui incube de nouvelles utilisations de la laine et relie les producteurs locaux aux détaillants.
Barron a développé une technique qui convertit ce matériau volumineux en un composite mince de laine et de biorésine, avec une résistance à la compression qui rivalise avec celle de la fibre de verre et du polyuréthane. Selon Mark Price, PDG de Firewire, le procédé réduit les émissions de CO2 de 40% et les émissions de COV de moitié, par rapport à la construction traditionnelle. Et comme la laine se plie facilement, le WoolLight est plus flexible, ce qui réduit les vibrations lors de la capture des vagues, explique Barron.
Firewire fabrique initialement 500 planches pour présenter le concept aux surfeurs. Mais l’innovation matérielle a le potentiel de transformer d’autres secteurs dépendant de la fibre de verre.
Source: https://www.fastcompany.com – 16/10/18