Grand jour que ce mercredi 10 janvier pour le monde du textile et de l’habillement. C’était non seulement le lancement des soldes d’hiver, véritable temps fort commercial, mais aussi l’annonce fracassante de la secrétaire d’Etat à l’Economie. Delphine Geny-Stephann a en effet expliqué dans les pages du Parisien ses ambitions pour 2019, quant à la réforme des soldes.
Les soldes, avant…
Il y a quelques jours, nous vous rappelions les grands principes des soldes. Sauf pendant la réforme du gouvernement Fillon, jusqu’à présent les soldes duraient deux fois 5 semaines. Ceci à compter du deuxième mercredi de janvier, puis du dernier mercredi de juin. Nous vous expliquions également que ces dispositions pourraient être amenées à changer, compte tenu du peu d’impact des soldes sur les ventes. C’est chose faite. Ou presque.
Les soldes, après…
Ce mercredi, la secrétaire d’Etat à l’Economie a dévoilé les premiers résultats de la concertation sur l’avenir des soldes, annoncée par Bruno Lemaire cet été. La plupart des professionnels ont ainsi exprimé “le souhait de réduire la durée des soldes”. Ils passeraient donc à des sessions de seulement quatre semaines. L’objectif étant, selon la Commission de Concertation du Commerce, de “réenchanter les soldes”.
La multiplication des opérations de promotion et autres ventes privées, sans compter les ventes privilège ou ventes en ligne ont en effet perdu le consommateur. Il lui est maintenant possible d’acheter à prix réduit presque toute l’année. Les soldes ont donc largement perdu leur intérêt. Lequel est d’autant plus dilué que les soldes sont longs. Les réduire pourrait alors permettre de “focaliser l’attention, créer plus d’urgence et d’envie”.
Encore quelques mises au point
Cette réforme devrait être mise en application dès le mois de janvier 2019, intégrée à la loi “pacte”, présentée au printemps prochain par le ministre de l’Economie. Reste à se mettre d’accord sur les dates de démarrage de ces soldes nouvelle génération. Et là, rien n’est joué. Pour l’heure, 47,8% des professionnels de l’habillement aimeraient voir les dates s’aligner sur la concurrence du Royaume-Uni, et les avancer juste après Noël. 31,8% préfèrerait conserver les dates actuelles. Enfin, 20,5% seraient favorables à des soldes plus tardives, afin de permettre aux consommateurs de renflouer leurs comptes après les fêtes.
Pour renforcer la notion d’urgence, propice à l’achat, comme les bons résultats de la Black Friday l’ont encore récemment montré, la secrétaire d’Etat a aussi confié réfléchir à un autre aménagement. Elle envisagerait ainsi d’instaurer “une periode de courtes promotions, sur deux ou trois jours, lancée au niveau national”. Là encore, les dates n’ont pas été arrêtées.
Janvier 2018