Depuis ses débuts il y a presque deux siècles de cela, La Redoute a bien grandi. Malgré ses rachats successifs, ses adaptations indispensables aux rigueurs du marché, l’entreprise s’est exportée dans cinq pays d’Europe et en Russie. En France, contre vents et marées, elle reste le leader du e-commerce. Un candidat parfait pour la délocalisation ? Bien au contraire. Plus encore que sur le Made in France, La Redoute mise sur le local avec sa politique RSE.
Le RSE au centre des attentions
En 2008, Dany Boon révélait avec tendresse le côté protecteur et bienveillant des gens du Nord. La Redoute ne dément pas et va tout à fait dans le sens de cette idée. L’entreprise, rachetée il y a peu par Les Galeries Lafayette a même pris soin d’embaucher une coordinatrice RSE. La Responsabilité Sociale des Entreprises, est en effet un véritable cheval de bataille pour La Redoute. A tel point que ceux pour qui cette notion serait encore floue pourraient très bien demander quelques éclaircissements à l’enseigne roubaisienne, excellente élève.
L’ancrage territorial, clef du RSE pour La Redoute
Les entreprises qui s’investissent dans une démarche de RSE s’engagent d’un point de vue environnemental, mais aussi social. L’objectif est de viser la durabilité à tous les niveaux. Pour cela La Redoute, historiquement installée à Roubaix, a choisi d’y rester implantée. Plus exactement de continuer de s’y développer. “C’est notre ADN, notre Histoire qui est marquée par les patrons philanthropes du Nord. Quand on vit à Roubaix, on comprend ce que veut dire la notion d’ancrage territorial.” explique Camille Caron, coordinatrice RSE.
Pour elle, laisser La Redoute dans le Nord, va au-delà de l’entreprise. C’est servir une région, celle dont l’entreprise est originaire, une région sinistrée. C’est aussi faire perdurer l’Histoire, celle d’une ville qui a été le berceau de l’industrie textile à la fin du XXe siècle. Déjà à l’époque où La Redoute appartenait au groupe Kering, les dirigeants avaient tenu à maintenir les activités à Roubaix et Wattrelos. La majorité des produits y sont dessinés. Quant à la logistique, elle est gérée dans un immense entrepôt, Quai 30, construit récemment à proximité de celui d’origine.
Des initiatives positives bien au-delà de l’entreprise
L’objectif bien sûr, était d’abord de maintenir les emplois sur le site. Mais pas seulement. Dans cette démarche de RSE, La Redoute privilégie aussi les prestataires locaux. D’une part, pour favoriser l’emploi dans la région, d’autre part, dans un souci éthique et pragmatique. L’impact positif est alors bien entendu social, mais aussi environnemental. La Redoute va plus loin encore, en se tournant vers l’avenir. “Il ne suffit plus de vendre des produits de qualité. Ce que le consommateur et les parties prenantes veulent aussi savoir, c’est à quoi l’entreprise sert. La valorisation du territoire d’implantation est une partie de la réponse.”
Ainsi, avec Cyrillus, Movitex et Verbaudet, La Redoute a créé une association pour l’égalité des chances, axée sur la culture digitale et la formation professionnelle. Quelques 300 des 2000 salariés y sont impliqués et partagent leurs savoirs et compétences. Par ailleurs, l’entreprise s’ouvre aux stages professionnels pour les collégiens et lycéens, pour qui elle offre également une mise à disposition de son réseau, en vue de les aider à trouver un travail.
Janvier 2018