En 1962, la question ne se posait pas. André et Jean Olibet donnaient naissance à Pipolaki, dans les Pyrénées. Leur bébé y grandirait ! La marque spécialisée dans les bonnets de qualité, avait installé ses ateliers à Nay, à quelques encablures de Pau. Cela faisait suite à 200 ans de tradition, qui avait dérivé du béret au bonnet tricoté en pure laine des Pyrénées. Deux ans plus tard, en une des médias, Marielle Goitshel, la championne française médaillée d’or aux JO d’Innsbruck arborait un bonnet de la marque. Le début d’une success story pour la marque.
Une production d’abord délocalisée
Depuis, la neige est tombée sur les pistes. Pipolaki qui s’était diversifiée avec des gants, écharpes et autres accessoires d’hiver a délocalisé sa production. Rachetée en 2014 par Juliette et Franck Reghenaz, elle faisait réaliser l’essentiel de ses produits en Italie. “Cela nous garantit un positionnement haut de gamme ave cun excellent rapport qualité/prix. Cela permet également de proposer des produits avec une fabrication européenne.”
Le retour du Made in France, progressif
Mais la demande a évolué. La demande de produits français est de plus en plus forte chez les consommateurs. Et les dirigeants de l’entreprise en ont pleinement conscience. Aussi ont-ils souhaité “renforcer [leur] histoire française” en rapatriant une partie de leur production dans l’Hexagone. “L’objectif à terme est d’augmenter légèrement le Made in France et d’y produire une mini-collection afin de répondre à la tendance.” Pour l’heure donc, pas question pour Pipolaki de revenir complètement à une production française. Cela est d’autant moins envisageable que la marque entend réserver le Made in France uniquement à la gamme premium de ses produits, 20% plus chers que les autres.
Mais France, Italie ou n’importe où ailleurs, Pipolaki reste campée sur ses positions : elle ne proposera que des produits de qualité, réalisés avec de belles matières. Au programme donc, laine, alpaga, angora ou même cachemire.
Février 2018