À la fin de l’année dernière, le fabricant américain HanesBrands, qui possède deux unités de production en Roumanie, a fermé l’usine de sous-vêtements de Curtici, dans le comté d’Arad, après plus de 18 ans d’activité. Les raison invoquées sont la baisse de la production, la croissance des salaires et les pénuries de main-d’œuvre ont réduit la compétitivité.
Le fabricant et détaillant de lingerie a annoncé dès le mois de septembre 2018 qu’il fermerait définitivement son usine Hanes Global Supply Chain Romania à Curtici. La production textile a été progressivement réduite et la fermeture de l’unité a été achevée à la fin de l’année dernière. Dans l’usine du comté d’Arad, 275 employés travaillaient dans la lingerie.
Le développement économique et la croissance industrielle dans le comté d’Arad ont entraîné une baisse du chômage et une augmentation des salaires qui ont rendu l’usine de Curtici moins compétitive sur le marché du travail local ainsi que dans l’industrie mondiale du vêtement. Hanes Global Supply Chain, anciennement connue sous le nom de Rosko Textil, n’a pas réussi à maintenir une main-d’œuvre suffisante pour générer la productivité nécessaire.
La baisse de la production, la croissance des salaires et les pénuries de main-d’œuvre ont réduit la compétitivité de Curtici, de sorte que la société américaine a décidé de transférer sa production au Vietnam ainsi qu’à d’autres fabricants de lingerie asiatiques. En plus de l’usine de Curtici, HanesBrands possède une autre unité de production locale à Zalau, où l’on fabrique des tricots et n’a pas été affectée par la clôture du prix. Les représentants de la société n’ont pas répondu s’ils prévoyaient de fermer la production de tricots à Zalau.
Malheureusement pour l’industrie textile et l’économie roumaine, la fermeture de Hanes Global Supply Chain Romania n’est pas la seule. En février 2019, Rieker, fabricant de chaussures suisse présent en Roumanie depuis 1998, a annoncé qu’il fermerait son usine de Lugoj, où 700 personnes devraient être licenciées. Parmi les raisons citées par les représentants de Rieker, il y a également le manque de main-d’œuvre qualifiée sur le terrain, la baisse de productivité et l’augmentation du coût des services publics.
Si les unités ne sont pas fermées, la production est réduite et une partie du collectif est mise à pied. En novembre dernier, deux usines textiles du comté de Teleorman ont annoncé que l’inspection territoriale du travail de Teleorman licencierait près de la moitié de son personnel, en raison de difficultés économiques liées à la hausse des coûts.
En 2017, le salaire minimum brut a augmenté, avec des répercussions directes dans l’industrie textile. Alison Hayes, le leader du marché textile roumain, qui, à l’époque, réalisait plus de 70 millions d’euros d’activité et exportait plus de 8,7 millions d’unités, a annoncé la fermeture de l’usine d’Urziceni dans le cadre d’un processus de réorganisation.
Les marques internationales qui produisent localement abandonnent la Roumanie et délocalisent leur production vers des pays où elles trouvent de la main d’œuvre moins chère et dont les coûts sont moindres. Dans ce scénario, les usines roumaines n’ont plus d’autre choix que de s’orienter vers des services intégrés de création et de conception propre, qui apportent de la valeur au processus de production.
Source: https://www.wall-street.ro/ -18/02/19