L’information a été confirmée à l’Agence France Presse par la police new yorkaise. La célèbre styliste américaine Kate Spade a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi 5 juin. Mariée et maman d’une fillette de 12 ans, Frances, cette figure de la mode avait créé sa marque éponyme en 1993.
Un destin surprenant
D’abord journaliste, elle avait su s’imposer comme une incontournable de la mode américaine. Elle se plaisait pourtant à raconter qu’elle ne devait son aventure en tant que créatrice qu’à un simple coup de tête. Elle en aurait eu assez des sacs à main trop classiques que lui proposait le marché et avait voulu créer les siens. Une excellente intuition. En effet, tous les grands noms de l’Amérique ont arboré tôt ou tard l’une des charmantes besaces signées Kate Spade.
Joyeuses, colorées, à la fois originales et très classiques, les créations de Kate Spade ont su s’imposer dans les hautes sphères de la mode. Tantôt affichées au bras d’Anne Hathaway dans le cultissime Le diable s’habille en Prada, tantôt validées par la prêtresse de la mode en une du Vogue américain, ou bien maintes fois citées dans Sex & the City, les petites merveilles de la créatrices se sont érigées en objets de convoitise auprès des fashionnistas de tous poils.
Un renoncement puis une relance
Spécialiste des accessoires et sacs à main, elle avait développé deux gammes. L’une luxe, Kate Spade New York, et l’autre, de prêt-à-porter plus accessible, Kate Spade Saturday. Mais six ans à peine après avoir fondé son entreprise avec son époux, la styliste avait choisi de revendre plus de la moitié de son capital à la chaîne de grands magasins Neiman Marcus. Peu après la naissance de sa fille, en 2005, elle avait cédé le reste de ses parts et son seul lien avec l’entreprise qu’elle avait créée était son nom. Malgré tout, elle avait lancé une nouvelle marque en 2016, toujours centré sur les sacs et les chaussures, Frances Valentine.
Juin 2018.