Des chercheurs de l’université polytechnique de Tomsk, ainsi que d’autres collègues internationaux, ont découvert une méthode pour modifier et utiliser le graphène sans le détruire. Grâce à cette méthode, les chercheurs ont pu synthétiser un polymère bien structuré avec une forte liaison covalente sur le graphène monocouche. Les chercheurs appellent le résultat “tapis de polymère”. La structure est très stable et moins sujette à dégradation au fil du temps, ce qui est prometteur pour le développement de l’électronique organique flexible. Si une couche de disulfure de molybdène est ajoutée sur ce «nanocarpet», la structure résultante génère un courant sous exposition à la lumière.
Pour modifier le graphène, les auteurs utilisent un substrat métallique mince sur lequel est placée une seule couche de graphène. Puis le graphène est recouvert d’une solution de molécules de brome-polystyrène. Les molécules interagissent avec l’hydrogène et sont attachées aux défauts existants, résultant en polyhexylthiophène (P3HT). En outre exposée à la lumière pendant la photocatalyse conduit au développement d’un polymère.
Selon l’équipe, cette méthode de modification du graphène produit un composé très robuste; c’est aussi simple et bon marché, car des matériaux abordables sont utilisés. La méthode est polyvalente car elle permet de faire pousser des polymères très différents directement sur le graphène. L’étude est prometteuse pour le développement d’une électronique mince et flexible, destinée par exemple aux aux vêtements intelligents.
Source: https://phys.org/ – 18/04/18