Mode in Textile

Le textile promotionnel, en route vers le durable ?

Le 20 mai dernier, le site Influencia éditait un publi-reportage posant la question de la communication textile  – un élément crucial pour les marques, comme le montre une étude de la Fédération Française des Professionnels de la Communication par l’Objet (2FPCO), le t-shirt étant alors l’objet le plus vendu en Europe.

Cette communication désigne ces polos, t-shirts, sweat-shirts, parka, casquettes et autres vêtements à l’effigie d’une marque, distribués par exemple lors d’événements promotionnels – c’est le “merch” en termes plus contemporains.  D’après une étude réalisée par la 2FPCO en 2017, les Français conserveraient jusqu’à 5 ans du textile promotionnel dans leur garde-robe.

Quelle est la particularité de ce textile promotionnel ? Souvenir pérenne, le textile promotionnel a une existence propre, qui si elle est rattachée à un événement précis peut s’en détacher. De fait, pour les entreprises, il constitue un panneau publicitaire ambulant, à moindre coût, susceptible de toucher toutes les sphères de la population. Il est “facilement personnalisable” ainsi que le mettent en avant les différentes entreprises spécialisées dans le domaine. En effet, une simple recherche sur la communication textile nous mène à plusieurs pages de moteurs de recherches répertoriant les sites et entreprises du secteur.

Le publi-reportage publié sur Influencia est proposé par Main Gauche, référence dans l’impression et broderie textile pour les professionnels, qui préconise une transition vers l’usage de tissus certifiés (OEKO-TEX® ou GOTS) de sérigraphie réalisée à l’eau, entre autres.

Pour le consommateur, il lui permet de véhiculer une certaine identité, des valeurs d’une part, et peut constituer un objet de collection d’autre part – comme en témoignait le cas des doudounes co-brandées de la marque Patagonia. A une époque où le port de l’uniforme est moins fréquent, et où les normes vestimentaires dans les secteurs de l’entreprise tendent à s’assouplir avec les nouveaux modèles d’entreprises – par exemple les start-ups – la question de  la personnalisation du textile à l’effigie d’une entreprise est cruciale.

C’est peut-être à ce niveau là que la 2FPCO peut agir. En effet dans les différents onglets qu’elle propose, la Fédération explique :

Imaginez que le vêtement rétrécisse ou perde ses couleurs au lavage, c’est un fiasco assuré et des clients mécontents d’être mal traités,Pensez qualité, pensez également à la sensation de plaisir et de bien-être que le toucher d’un textile agréable peut procurer.
Optez pour une certification OEKO-TEX®  afin de vous assurer qu’il ne contient pas de substances nocives pour la peau s’il s’agit d’un vêtement à porter à-même la peau tel un tee-shirt ou un polo et Intéressez-vous au textile bio pour des raisons d’écologie et de respect de l’environnement. Il existe de nombreux modèles standards, des coupes hommes, femmes (et enfants) et de plus en plus de modèles se rapprochent des textiles «mode».”

Certaines marques telles que Cadoetik, Promogreen, Vegea, ou encore Rose Durable demeurent minoritaires sur le marché – en cause des prix un peu moins attractifs que leurs concurrents ayant opté pour des solutions moins éthiques ou durables.

Dans la mesure où le textile est un vecteur de communication important, la question de sa qualité l’est tout autant, et semble pourtant passe encore trop souvent après les questions de prix.  On peut donc espérer que les récentes innovations en matière d’impression, de recyclage, et plus généralement dans le domaine du textile durable seront bientôt monnaie courante dans le textile promotionnel…

-29/05/19-