Il y a 65 ans, les frères Despature créaient le Thermolactyl. Ce textile technique signé Damart promettait une lutte efficace mais discrète contre le froid. L’époque se passait du glamour, et condamnait le Thermolactyl au vestiaire des grands-parents. La marque était clairement identifiée comme celle des plus de 60 ans. Cela a bien changé. Damart et son Thermolactyl ont entamé une cure de jouvence qui semble ne plus s’arrêter !
Un coup de jeune motivé par la concurrence
Alors que des décennies durant personne n’avait été intéressé par le secteur du textile chauffant, Damart s’est soudain retrouvé face à une rude concurrence. Uniqlo d’abord, Camaïeu, ou encore Helly Hansen sont venus se faire une place près du Thermolactyl dans le coeur des Français. Un effet à double tranchant pour la marque qui d’un côté vit un retour en grâce auprès d’une clientèle plus jeune, et de l’autre, subit les affres de la compétitivité.
Pour ne pas sombrer, Damart a décidé en 2007 de délocaliser sa production à Zriba, près de Tunis, pour pouvoir s’aligner aux petits nouveaux du marché. La marque a aussi eu l’excellente idée de s’offrir un sérieux lifting, on ne peut plus réussi. Surfant sur la tendance des collections capsule, elle s’offre des collaborations avec des créateurs en vue, finement choisis. De Chantal Thomas à Modetrotter en passant par Andrea Crews ou Maison Standards, Damart vise de plus en plus large. Et ça marche.
Depuis sa création, se sont 400 millions de Thermolactyl qui ont été vendus, et lorsque le thermomètre faiblit, Damart en écoule 40000 par jour. Qui eut cru il y a encore 15 ans que Damart s’afficherait aussi fièrement et librement sur les pièces d’un vestiaire street wear principalement destiné aux désirables Millennials ? C’est pourtant ce qu’il va se passer d’ici la fin de la semaine à la sortie de la nouvelle collaboration de Damart, avec la jeune marque Maison Standards.
Janvier 2018