La forte hausse du prix du coton en 2011 avait généré une demande croissante pour les fibres de viscose et de lyocell. A cette période, le marché était dominé par l’autrichien Lenzing AG, l’indien Aditya Birla Group et le sud-africain Sateri Holdings Limited (devenu chinois en 2014). Tandis qu’il n’y avait plus de producteurs de viscose dans les pays nordiques depuis une dizaine d’années, les grands acteurs de la pâte à papier, issue de bouleaux et de pins, de ces pays ont souhaité se repositionner sur ce marché. Appuyés par les politiques de développement durable d’IKEA et de Hennes & Mauritz (H&M), ils ont donc commencé à investir pour mettre au point de nouveaux procédés plus propres et plus respectueux de l’environnement pour la fabrication de fibres de viscose destinées à l’ameublement comme à l’habillement. L’article cite les travaux de la coopérative forestière suédoise Södra Skogsägarna qui a converti des machines de pulpe de papier en machines de pulpe textile, du finlandais Stora Enso Oyj, qui est l’un des principaux fournisseurs de solutions renouvelables dans l’emballage, les biomatériaux, les constructions en bois et du papier sur les marchés mondiaux, et du suédois Domsjö Fabriker AB (racheté en 2011 par Aditya Birla Group) qui convertit les matériaux issu de la forêt en cellulose, lignine et bio-éthanol. Pour ces trois acteurs, tous les matériaux pétrosourcés d’aujourd’hui pourraient être biosourcés demain et produits grâce aux arbres. Leurs efforts s’articulent sur la réduction des produits chimiques employés, notamment le sulfure de carbone CS2, et leur recyclage. Ces développements sont à rapprocher des travaux de l’institut suédois de recherche gouvernementale Innventia AB, dont on a beaucoup parlé ces dernières années. Depuis le 1er avril 2016, Innventia a été intégré au RISE Research Institutes of Sweden.
Suisse: ntnews.com – 06/2016