Plus économes en carburant qu’un hélicoptère, plus écologiques, etc…l’actualité est chargée du côté des dirigeables en cette année 2016 ! En effet, après l’annonce par deux industriels, Lockheed Martin et Hybrid Air Vehicles, de leurs nouveaux programmes de fabrication de ballons dirigeables, ce sont maintenant les drones qui se gonflent à l’hélium ou à l’hydrogène…Côté dirigeable, La société britannique Hydrid Air Vehicles a annoncé fin mars 2016 la fin de l’assemblage de son nouvel aeronef, l’Airlander 10, aux mensurations hors normes: 92 mètres de long !! Parmi les matériaux utilisés, du Vectran, et des matériaux composites renforcés de carbone. Lockheed Martin annonce son Hybrid Airship pour 2018, notamment pour accéder à des zones dépourvues d’infrastructures. Côté drone , la société allemande Festo a développé un nouvel “aéronef”, un drone gonflé à l’hélium, capable de porter des objet, de se déplacer facilement de façon autonome, etc. Manque encore au prototype un système GPS et de capteurs embarqués qui permettrait à ce dirigeable moderne de se déplacer en extérieur. En France, des étudiants toulousains de l’Isae-Supaero ont conçu le premier drone quadrirotor gonflable qui sera commercialisé dès septembre 2016 . Baptisé « Diodon », il pèse 800 grammes et peut emporter 400 grammes de charge utile durant un vol d’une quinzaine de minutes.
En France, trois projets autour des dirigeables sont inscrits parmi les programmes prioritaires de la Nouvelle France Industrielle lancée fin 2013 et sont sur le point d’être lancés en 2016. Les trois projets sont techniquement matures pour des segments visés très différents:
– l’Airlifter du grenoblois Airstar est un dirigeable filoguidé (marchés visés: le débardage forestier, le ravitaillement de refuges, l’approvisionnement de chantiers montagnards…)
– un consortium porté par Thalès Alenia Space va lancer un prototype de Stratobus capable d’embarquer jusqu’à 250 kg de charge utile pour des missions stationnaires à très haute altitude
– Flying Whales proposera dès 2020 un gros porteur de 140 mètres de long destiné aux convoyages aériens exceptionnels et à l’exploitation forestière.
Parmi les verrous technologiques qui feront l’objet de recherches, le choix de l’enveloppe textile est crucial, car il faut compresser des dizaines de tonnes d’hélium et l’enveloppe textile doit être étanche aux gaz.