De nouvelles recherches menées à l’Université Clemson et financées par l’US Army Research Laboratory ont permis de développer «matériaux intelligents» et doués de sensibilité. L’idée est que le matériau magnétiquement sensible puisse être intégré dans un matériau intelligent constitutif d’un véhicule (voitures, hélicoptères, chars…) et agisse comme un capteur qui dit: «Aïe! Nous avons des dommages ici ».
Tout comme la douleur est transmise au cerveau, le rapport des dommages irait à un ordinateur et aiderait à déterminer si un véhicule peut continuer à fonctionner ou doit être réparé. La recherche pourrait aider l’armée à économiser de l’argent sur la maintenance des giravions par exemple. Par mesure de sécurité, l’Armée de terre remplace certaines pièces en fonction de leur durée de service, qu’elles semblent endommagées ou non. Les capteurs embarqués pourraient permettre aux pièces de rester en service plus longtemps, selon leur état.
La recherche s’appuie sur le domaine en pleine croissance des matériaux composites, qui sont utilisés dans une variété de produits allant des voitures aux avions. L’équipe prend en sandwich un matériau «magnétostrictif» entre plusieurs couches de matériaux composites, créant ainsi un stratifié. Le matériau magnétostrictif répond à un champ magnétique ou à un changement de contrainte, lui permettant d’agir comme le nerf qui détecte les dommages ( impacts, fissures, chargements inhabituels). Une partie de ce qui rend l’approche de l’équipe unique est que le matériau magnétostrictif qui détecte les dommages est intégré dans la structure elle-même pendant le processus de fabrication, plutôt que de lier des capteurs une fois que la structure est déjà construite, ce qui nécessite souvent un équipement supplémentaire. Le matériau magnétostrictif ne nécessite aucune puissance, est léger et fonctionne dans des environnements difficiles.
Source: http://newsstand.clemson.edu – le 13/12/17
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