Les innombrables renouvellements de collections et ce que cela implique d’un point de vue économique, social et surtout environnemental incitent de nombreux fans de mode à consommer autrement. La tendance slow fashion fait de plus en plus d’adeptes, réticents à céder aux sirènes de la fast fashion et de plus en plus enclins à faire durer leurs vêtements, voire à leur donner une deuxième vie. Ajoutez à cela un pouvoir d’achat à la baisse et vous avez la parfaite recette pour décupler la puissance du marché de l’occasion. Vinted, Videdressing, ou encore Vestiaire Collective sont autant de sites et d’appli qui contribuent à changer les comportements de consommation en facilitant les échanges entre vendeurs et acheteurs. Un petit nouveau met la barre un peu plus haut. Le site et l’appli Prêt à changer fondés par Benjamin Augros et Alexandre Trivella propose une toute nouvelle expérience dépôt-vente.
La certitude d’empocher de l’argent
Là où n’importe quel dépôt-vente physique ou virtuel il fallait attendre qu’un acheteur ait effectivement craqué sur l’article pour en toucher l’argent, Prêt à changer le rachète directement. Quelques secondes pour décrire le vêtement, le sac ou les chaussures à l’aide de cases à cocher, et la somme correspondante peut être encaissée. Il n’y a plus alors qu’à envoyer le colis gratuitement à la plateforme. Celle-ci se charge alors de mettre son contenu en vente. Plus besoin de rédiger une annonce parfois peu claire ou insuffisante, pas plus que de prendre des photos ou tergiverser pour choisir le bon prix. Les vendeurs s’épargnent aussi les échanges sans fin avec de potentiels acheteurs, l’inévitable, contraignant et coûteux passage au bureau de poste sans oublier les litiges avec des acheteurs peu scrupuleux. De quoi motiver les plus réticents et ceux qui renoncent par manque de temps.
Un gage de sécurité
Mais Prêt à changer n’avantage pas que les vendeurs. Passer par cette plateforme pour acheter ses vêtements d’occasion est un gage de sécurité et de qualité. En effet, toutes les pièces envoyées ne sont pas systématiquement mises en vente. Environs 20 à 30 % des colis réceptionnés sont renvoyés à leur expéditeur ou, avec leur accord, donnés à des associations. Ceci se produit lorsque les articles sont tâchés, abimés, quand le tissu est altéré, ou bien, si les étiquettes de marques et de composition ne sont plus visibles. Ainsi, les acheteurs sont certains d’éviter les mauvaises surprises. D’autant plus que les fondateurs de Prêt à changer mettent un point d’honneur interdire la contrefaçon. Par ailleurs, ils ne traitent que certaines marques, triées sur le volet.
Un modèle simple et efficace
Mais alors, comment ce modèle peut-il fonctionner ? Eh bien c’est simple nous répond Benjamin Augros. Prêt à changer fournit un service. Pour celui-ci, il se rémunère grâce à une marge prise entre le rachat et la revente. “Cela nous permet de couvrir nos coûts de main d’oeuvre, stockage, shooting, ainsi que les frais de livraison.” Sans oublier que les frais de market place peuvent aller jusqu’à 30% du prix de vente. Or, pour maximiser les chances d’écouler ses marchandises, Prêt à changer met ses articles en vente sur plusieurs sites. Côté prix, du fait, il ne faut pas s’attendre à faire fortune en revendant le contenu de sa garde-robe. Prêt à changer vous soulage de toutes les démarches du dépôt vente et ce n’est pas gratuit. Vous gagnerez donc un peu moins que si vous vous en chargez vous même… à condition que vous y arriviez !
Juin 2018.