Dérivés du pétrole brut, toxiques à synthétiser et lents à se décomposer, les polyuréthanes conventionnels ne sont pas respectueux de l’environnement. Une équipe de chercheurs ont développé de ce qu’ils pensent être une alternative plus sûre et biodégradable dérivée des déchets de poisson – têtes, os, peau et tripes – qui autrement seraient probablement jetées. S’il est développé avec succès, un polyuréthane à base d’huile de poisson pourrait aider à répondre à l’immense besoin de plastiques plus durables.
Pour fabriquer le nouveau matériau, l’équipe a commencé avec de l’huile extraite des restes de saumon de l’Atlantique, après que le poisson ait été préparé pour la vente aux consommateurs. Une fois le poisson transformé, les parties restantes sont souvent jetées, mais parfois l’huile en est extraite. Les chercheurs ont mis au point un procédé pour convertir cette huile de poisson en un polymère de type polyuréthane. Ils ajoutent notamment de l’oxygène à l’huile insaturée de manière contrôlée pour former des époxydes, des molécules similaires à celles de la résine époxy. Après avoir fait réagir ces époxydes avec du dioxyde de carbone, ils lient les molécules résultantes avec des amines contenant de l’azote pour former le nouveau matériau.
Les scientifiques ont commencé à examiner dans quelle mesure le nouveau matériau se décomposerait probablement une fois sa durée de vie utile terminée, avec une enzyme capable de décomposer les graisses comme celles de l’huile de poisson par exemple. Ils ont également l’intention d’étudier ses propriétés physiques pour voir comment il pourrait être utilisé dans des applications du monde réel, comme dans les emballages ou les fibres pour vêtements.
Source: https://www.acs.org/– 05/04/21