Nul n’ignore plus aujourd’hui les méfaits de l’industrie textile sur l’environnement. D’ailleurs, l’un des secteurs le plus souvent montré du doigt pour ses mauvaises pratiques a été le denim. Cela est sans doute une des nombreuses raisons pour lesquelles celui-ci est en difficulté aujourd’hui, notamment dans son fief que sont les Etats Unis. Ainsi, la société VF Corp propriétaire entre autres des célèbres marques de jeans Wrangler et Lee est-elle en passe de les vendre.
Une chute de 14% en 4 ans
C’est ce qu’affirme le magazine américain Well Street Journal qui rapporte que l’entreprise serait en train d’étudier différentes pistes pour retrouver une meilleure santé. La prise d’indépendance de Wrangler et Lee serait la plus probable. Car si dans les années 1980 VF Corp détenait le quart du marché du denim, ce qui constituait la moitié de son chiffre d’affaires, aujourd’hui, le secteur du jean n’est plus si porteur. Avec (tout de même) 16,2 milliards de dollars de ventes en 2017, le denim accuse une baisse de 14% en 4 ans*.
Les yoga pants en cause
Même au pays des cow boys, celui-là même qui a vu naître cette fameuse toile solide et passe-partout, la mode des yoga pants et autres leggings est responsable de ce déclin inattendu. Mais ce n’est pas là la seule raison. Il y a en effet une diminution des volumes d’importations, mais surtout une baisse des valeurs. Là où un jean se vendait encore autour de 80 euros en moyenne, son prix moyen est aujourd’hui de 25 euros pour les modèles femme, et 30 euros pour les modèles homme. Car si autrefois seuls les leaders du marché étaient encore les seuls à proposer ces pantalons, désormais un jean s’achète dans n’importe quelle enseigne, y compris dans les supermarchés.
*selon le cabinet Euromonitor International
Août 2018.